La loi relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires a été votée mardi 2 juillet, le Sénat a adopté à l’unanimité et sans amendements la proposition de loi relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires, déposée par la députée Maud Petit et votée en première lecture par l’Assemblée Nationale le 29 novembre dernier.
L’article 1er de la loi relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires modifie l’article 371-1 du Code Civil :
« L’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques. Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité. »
Cette réforme fait de la France le 56e état dans le monde à interdire tous les châtiments corporels à l’encontre des enfants, validé par End corporal punishment.
Cette loi soulève bien des interrogations parmi les parents. Sommes-nous prêts à vivre dans une société qui veut protéger son avenir en éliminant les violences éducatives qui nous sont familières et qui paraissent indissociables de l’éducation ?
Tous les parents veulent le meilleur pour leurs enfants. Si les Français se sont souvent manifestés contre cette loi, c’est uniquement parce qu’ils n’ont pas encore accès aux alternatives existantes. À chaque fois que les familles participent à des actions de formations, elles ressentent un réel soulagement, les enfants et les parents vont mieux. Les répercussions sur le fonctionnement de notre société sont immenses.
Le réseau Parentalité Créative créé par Catherine Dumonteil-Kremer, pionnière de la parentalité non violente, participe depuis des années au plaidoyer pour faire passer cette loi.
Nous pouvons élever nos enfants sans avoir recours aux cris, hurlements, punitions, chantages, menaces, coups... ou fessées.
Alors tout ça c'est bien joli, mais comment on fait ?
Pour fêter cela, on vous offre le dernier livret "Sans fessée comment faire ?" Ecrit par Catherine Dumonteil Kremer, et édité par PEPS, le magazine de la parentalité positive.
Cliquez sur l'image pour télécharger le livret en PDF.
Ce qu'en dit le conseil de l'Europe :
Infos sur la non violence éducative - la définition du Conseil de l Europe.
Le texte ci-dessous est issu de la plaquette La parentalité positive éditée par le Conseil de l’Europe :
"La parentalité positive renvoie à un comportement parental qui respecte l’intérêt supérieur de l’enfant et ses droits, comme l’énonce la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant qui prend aussi en compte les besoins et les ressources des parents. Les parents qui agissent ainsi veillent au bien-être de l’enfant, favorisent son autonomie, le guident et le reconnaissent comme un individu à part entière. La parentalité positive n’est pas une parentalité permissive : elle fixe les limites dont l’enfant a besoin, de manière à l’aider à s’épanouir pleinement. La parentalité positive respecte les droits de l’enfant et favorise l’éducation dans un milieu non violent.
Le concept de parentalité positive se fonde sur la série de principes fondamentaux suivants.
Les parents devraient apporter à leurs enfants :
• une éducation affective – en répondant à leur besoin d’amour, d’affection et de sécurité
• des structures et des orientations – en leur donnant un sentiment de sécurité, en instaurant des règles de vie et en fixant les limites voulues
• une reconnaissance – en les écoutant et en les appréciant en tant qu’individus à part entière
• une autonomisation – permettant de renforcer chez eux le sentiment de compétence et de contrôle personnel
• une éducation non violente – excluant tout châtiment corporel ou psychologiquement humiliant. Les châtiments corporels constituent en effet une violation du droit de l’enfant au regard de son intégrité physique et de sa dignité humaine."